Améliorer et diversifier les végétaux que les mamans cultivent dans leur « champ de case » afin de lutter contre la malnutrition des enfants, faire découvrir aux jeunes gens de la brousse les grandes potentialités agricoles de leur environnement, tel est l’objectif de Leeket Bi.
Un constat : le rendement d’un champ de maïs est de 800 kg/ha dans la région de Tambacounda et de 8 à 10 tonnes/ha en France. Or une expérience menée sur place, sans chimie ni moyens mécaniques, mais avec l’outillage local a permis de récolter 4 tonnes /ha.
Amendement avec fumier de bovin, compost de déchets végétaux, semences de qualité, sarclage, etc. rien d’extraordinaire en fait.
Leeket Bi a donc réalisé une ferme école sur les rives de la rivière Gambie. Celle-ci accueille jusqu’à 20 stagiaires par cession de 6 mois. Chaque stagiaire, encadré par un maître de stage, dispose d’une parcelle de 500 m2 pour cultiver un végétal de son choix (petit mil, sorgho, maïs, arachide) et de deux parcelles de 150 m2 pour cultiver des légumes très appréciés, mais cultivés en général dans le Nord du Sénégal (aubergine amère, gombo, tomate, piment, oignon). Le stagiaire est logé, nourri, indemnisé de 25 000 FCFA par mois et repart avec la totalité de sa production.
Un dortoir financé par la fondation FMSR accueille les femmes et, depuis cette nouvelle capacité d’accueil, les 10 femmes qui ont suivi un stage ont créé des potagers magnifiques dans leurs villages.
Leeket Bi envisage de réaliser sur l’autre rive de la Gambie un verger, s’il peut être financé, qui permettrait d’atteindre l’autofinancement nécessaire à la pérennisation de cette structure qui suscite dans la région un grand intérêt.
